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Diamond and Gold | ft. Freja Blackice

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Message par Ravenna Blackice Mer 27 Avr - 0:37

DIAMOND AND GOLD Ravenna & Freya Blackice

Le poignard, volage, s'insinue de part en part, de muscle en muscle, d'os en os. Nulle barrière ne peut le briser. Nulle matière ne peut le stopper. Car seule l'alliance de l'eau et du froid peuvent désormais l'immobiliser. Il est des armes bien plus puissantes et bien plus dangereuses que toutes celles des Hommes réunies. Mais elle n'est pas un Homme, elle est bien au-delà. Et sa soeur aussi.

Dans l'obscurité de la nuit s'éveille un murmure terrible qui anéantira trois vies. Elle l'ignore encore, mais elle scelle ainsi son propre destin, et celui de sa précieuse soeur. Au coeur même du château, elle éveille les démons qui la possèdent. Ils se hissent au creux de sa gorge et s'extirpent de son enveloppe charnelle. Ils griffent son oesophage et quittent leur cage de verre. Ils respirent l'air glacé et leur souffle se déplace dans une brume silencieuse et noire. Leurs yeux se posent sur la victime et ils sentent avec avidité l'odeur qui émane de cet être dont elle a pris le contrôle. Elle se penche, elle s'approche, et son visage ne semble plus faire qu'un avec celui de cet homme. Qui est-il, qui est-elle, cela n'a plus d'importance. Ils sont la même entité, ils sont la même pensée, ils sont la même tournure. Et le masque tombe et se brise. Les cristaux noirs s'éparpillent sur les pierres qui les avalent un à un. Il ne se souviendra plus jamais de qui elle est. Il ne se souviendra plus de son visage, comme l'Homme ne se souvient pas de sa propre naissance. Il n'est plus rien que ce qu'elle est. Il se perd dans les méandres de ses paroles, et l'obsession s'insinue peu à peu dans son âme. Et elle le dévore, seconde par seconde, morceau par morceau. Elle se glisse lentement dans son corps vide, elle s'installe entre ses côtes et, en un seul regard, elle pille son épiderme de toute raison.

Cette nuit, alors que la Reine s'endort dans les bras de ses lourdes couvertures de fourrure, le linceul virevolte et tombe au-dessus du berceau, en haut de la tour. Les pleurs de l'enfant résonneront dans le brasier, et le hurlement funeste de la mort bercera son myocarde. Dans les pâles fraîcheurs de l'obscurité, le nouveau-né s'élèvera vers ce qui lui est destiné. Paradis, ou Enfer, sa pureté ne le sauvera nullement de cette malédiction qu'elle lui a envoyée. Car si un enfant représente le plus précieux présent que le monde peut offrir à une femme, il est aussi le bien le plus misérable, lorsqu'il ne se trouve guère en présence d'une quelconque protection. Un soleil rouge se lèvera dès l'aube. Mais il n'est pas temps pour elle de trouver ces rêves égoïstes qui la hantent, ou qu'elle chante. L'odeur de la fumée sonne comme l'alarme, le signal, alors qu'elle touche son but du bout des doigts. Alors qu'il est trop tard pour revenir en arrière.

« Ma Reine, mes plus courtoises excuses pour cette intrusion si tardive, mais de sombres nouvelles viennent de nous parvenir. »

Dos à cet homme en armure dont elle n'a cure, un sourire lui échappe. Dans la pénombre de la chambre, il disparaît et il emporte de nombreux secrets avec lui. Un souvenir d'une satisfaction lointaine, d'un triomphe, d'une ascension.

« Milles excuses ne vous seront accordées, Soldat, car vous n'êtes en rien un Homme à qui on accorderait le pardon. Sortez, il me faut me vêtir. »

Une révérence qu'elle ne voit pas lui est adressée. Et le miroir apparaît en face de cette femme qu'il guide. Elle observe son somptueux reflet dans ses sombres eaux dorées. Et elle danse, et elle danse, dans cette douce réalité.

« Miroir, mon beau miroir. Dis-moi, qui est la plus belle d'entre toutes, à présent ? »

Le mur dégueule de l'or. Et il tombe à ses pieds. Il se mouve, se redécouvre, s'ouvre à elle comme un livre dont elle connaîtrait chaque page, chaque phrase, par coeur. Il croise les bras devant elle, cette silhouette dont elle ignore le nom. Où peut-être n'en a-t-il pas.

« Vous, ma Reine. »




Sa peau blanchâtre n'est que le synonyme d'une vie trop longtemps lointaine. Freya n'est plus qu'un fantôme, une pâle image de ce qu'elle pourrait être, dans cette ère à laquelle elle ne souhaite pas prendre part. Cette femme, cette enfant, n'a jamais été davantage que le seul corps que Ravenna a aimé autrefois, et qu'elle aime encore, malgré elle. Car s'il est des faiblesses que l'on peut dompter jusqu'à leur fuite, les liens du sang ne peuvent être brisés, ne peuvent être ignorés. S'il n'en tenait qu'à elle-même, la Reine aurait sans nul doute coupé les ponts avec sa propre soeur. Mais elle n'a jamais pu. Elle en ignore la raison. L'amour, lui-même, ou la compassion pour une âme dénuée de talent, nul ne le sait, pas même elle. Quoi qu'il en soit, désormais, elle sait qu'elle a pris la bonne décision. Car, comme chaque femme de sa famille, Freya possède un don, possède un sang qui vient à peine de s'embraser.

« Ma Reine. »

Elle ne peut le regarder, lui, cet homme qui ose entrer dans ces lieux confinés. Cet homme, pourtant, elle le connait, et elle ne peut non plus l'ignorer. Mais il est de ces êtres qu'elle ne souhaite plus côtoyer.

« Que fais-tu ici ? »

Il se racle la gorge.

« Je suis venu rendre visite à notre petite soeur, comme tu peux le constater. »

Ses crocs se serrent, et deux poignards assassinent son corps tout entier.

« J'ignore comment tu as su, mais tu n'es pas le bienvenu ici. »

Il s'approche, tente d'entrouvrir les lèvres.

« Désobéirais-tu aux ordres de ta Souveraine ? »

Et cette fois, il fronce les sourcils.

« Elle est ma soeur, comme elle est la tienne. »

Elle crache, et le venin brûle.

« Elle est à moi. Sors d'ici. Et si tu as l'audace de revenir, je te tuerais moi-même. »

Et il ne revient pas. Et Freya ne le sait pas.      



« Freya.. »

Elle susurre. Ce n'est qu'un murmure mêlant inquiétude et satisfaction. Son regard hurle sa bienveillance envers cette femme qu'elle aime à en perdre la raison. Elle dépose une main sur son front, froid comme l'hiver et comme le gel qui fait mourir la biocénose.

« Enfin, tu reviens à toi.. »

Et elle pose délicatement sa seconde main sur la sienne, pour la serrer entre ses doigts maladroits.

Ravenna Blackice
Ravenna Blackice
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Message par Freya Blackice Mer 27 Avr - 2:22



DIAMOND & GOLD
Ravenna Blackice ✤ Freya Blackice


❝ We've lost the sun... ❞

L'univers se cabre, se sépare en une fracture écœurante. Les éléments, eux, s'inclinent face à ce spectacle sans âme. Les heures perdurent pourtant à travers leur ronde lasse et éternelle. Elles ponctuent l'horrifique d'un martèlement despotique. Le monde se replie sur lui-même, s'égosille dans sa tourmente incessante. Mais, le temps ne fait que battre davantage les plaintes qui s'étouffent au sein de leurs propres sanglots. La brise gèle les perles qui meurtrissent l'épiderme, givre les sangs aux quatre coins des cellules folâtres. La lame, fourbe et perfide, s'enfonce entre les côtes qui, cherchent encore à offrir l'oxygène que l'on ne veut plus accueillir. Le corps s'affaisse. Les os se broient sous le poids du dessein. Et, bientôt, les songes se muent en un voile opalin qui ne laisse, pourtant, plus rien se dessiner dans l'ombre. Les agitations nécessaires du myocarde semblent devenir superflus. Tout se dilate, s'étire, s'écartèle jusqu'à, finalement, ne plus rien ressentir de tangible. Le joug de la Destinée s'abaisse enfin. Les lueurs, autrefois éclatantes, se ternissent pour ne plus esquisser qu'un lendemain sans entrain. Les nuits mêmes n'ont plus de paupières et, n'aspirent qu'à dévorer l'errance. L'espoir se noie de son propre carmin. Il ne sait plus que dégueuler l'ébène de l'existence. Tout s’amenuise. Tout se resserre. Et, enfin, tout disparaît.

Où se trouve-t-elle présentement ? Nul le sait. Pas même elle. Et qu'importe, puisque les ecchymoses s'arrachent finalement à son souffle. Plus rien ne compte là où elle erre. Tout n'est que nébuleuse conscience et, s'évanouie lentement dans la stratosphère. Un rire enfantin résonne inlassablement dans le lointain, telle une litanie à laquelle elle se serait accrochée. Elle se complaît, se gorge de cet écho délicieux qui, sinueusement, éveille un sentiment plus lourd entre ses reins. Elle ne cherche plus à se défaire des lianes voluptueuses qui l'enserrent dans leur hérésie. Elle n'est plus. Elle ne veut plus être. Pour quelles raisons se trouve-t-elle ici ? Là encore, elle n'en a cure. Elle ne souhaite que disparaître sous ces flots insondables. Une voix s'éparpille autour d'elle. Mais elle ferme davantage ses prunelles sur la réalité qui l'égorge toujours plus. Elle ne veut pas délaisser l'enveloppe endormie reposant contre son sein. Elle ne veut pas se jeter du précipice pour faire confiance aux quatre vents. Elle ne veut pas assumer l'effroyable plaie où le sang ne cesse de fondre entre ses cuisses. Elle ne veut pas revenir.

Pourtant, ses synapses s'agitent. Elles étirent chaque songes, éveillent chaque sens. La machine crache sa fatigue quelques secondes, avant d'adopter de nouveau une cadence familière. Les articulations craquent, mais se mouvent finalement dans leur apathie. L'univers récupère alors les secondes qui se sont faufilées entre ses doigts avides. La vie se déploie, respire l'oxygène qu'elle refusait jusque là. Quelques instants semblent flotter dans un silence à la fois pesant et reposant. Puis, Freya porte enfin un regard hagard sur ce qui l'entoure. Un rictus hésitant s'offre à la silhouette qui se découpe familièrement dans l'ombre. Mais, c'est un hurlement déchiré qui grandit entre ses lèvres effarées. La douleur s'insinue, tel un venin, jusqu'à sa moelle. Elle dévaste tout ce qui s'y trouve, gangrène l'âme de part en part. Freya s'agite, se tord sous cette vague implacable. Qui est-elle ? Qu'est-elle ? Elle ne le sait plus. Il n'y a plus que violence et convulsions. Ses phalanges blanchissent, cramponnent la soie jusqu'à la déraison. Elle repousse la véracité des images dont le dessein ne lui promettent que vents et tourments. Elle ne veut pas savoir. Elle ne veut pas assimiler. Alors, elle se recroqueville sur elle-même, dans l'espoir vain de taire les plaintes insupportables de son cœur.

Son souffle n'est plus qu'un léger chuintement indistinct. La douleur a cessé de serpenter depuis quelques heures déjà mais, elle ne parvient pas encore à articuler quoi que ce soit. De temps à autre, elle serre la main de la femme qui se tient à son chevet. De temps à autre, elle hoquette en éprouvant l'acidité du givre qui se répand sous la bulbe de ses doigts. Dans sa cacophonie silencieuse, elle essaye encore d'assembler toutes les pièces du puzzle. Et, seule cette interrogation revient meurtrir un coup de plus son abdomen: pourquoi ? Qu'a-t-elle fais à ces Dieux auxquelles elle s'accrochait étant enfant ? Elle secoue finalement sa petite tête, alors qu'elle semble finalement revenir à elle.
- Ravenna, chuchota-t-elle difficilement, pourquoi ?...
La glace de ses yeux rencontrent les océans noirs de ses pupilles.
- Qu'ai-je fais pour...
Mais sa voix suffoque dans le nœud de sa gorge. Elle papillonne alors des cils, inspire profondément l'air ambiant.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
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Message par Ravenna Blackice Mer 27 Avr - 13:37

DIAMOND AND GOLD Ravenna & Freya Blackice

Le noir et le blanc. L'obscurité et la lumière. Mais il n'y a aucune blancheur dans l'atmosphère, mis à part ses longs cheveux. Il n'y a plus d'issue. Les étoiles se voilent et disparaissent dans la noirceur du crépuscule. Le jour ne se lèvera plus jamais en ce monde dévasté. Mais si Ravenna aurait pu être de ces gens possédant bonté, compassion et bienveillance, elle ne peut guère offrir davantage que la satisfaction de réussir ce qu'elle a entrepris. Le trophée de son triomphe sera invisible aux yeux de tous, mais ce qui importe c'est qu'il soit bien palpable dans l'antre de son essence. Dans le creux de ses reins, une filon de satisfaction se dissimule, et aucun, non aucun, ne peut le discerner.

Toute sa vie, Ravenna n'a souhaité qu'une seule chose. Être la plus belle d'entre toutes. Et c'est ce qu'elle est devenue. Mais lorsque les désirs sont satisfaits, dix autres se muent en obsessions. Nombreuses sont celles qui la rongent peu à peu, avalant chacun de ses nouveaux pas comme un démon avide de chair. Aujourd'hui, la Reine aspire à de bien plus grandes choses, choses qu'elle a pu s'octroyer au fil des années, grâce à ses dons uniques. Ses rêves d'enfant ne sont que bien lointains. Ravenna ne veut pas seulement le pouvoir sur toutes les terres qui s'élancent à ses pieds, jusqu'à l'horizon. Ravenna veut tout. Elle veut le monde, elle veut au-delà. « Je veux tout. » a-t-elle confessé au Miroir. « Je veux absolument tout. » Mais il est des souhaits que l'on ne peut réaliser. Sauf si.. « Vous aurez tout, ma Reine, mais vous ne pourrez l'obtenir sans la glace et l'hiver, sans le gel et la neige, sans diamant, ni sans blanc. » Et elle n'est que le noir, le noir et l'or.

Le hurlement réveille les nuages dans le ciel, ils cisaillent le monde de leur foudre et écrasent la terre de leur orage. Au loin, les neiges se couchent et dévorent les villages. Les plus faibles ne font déjà plus qu'un avec le cruel manteau blanc. La Reine, quant à elle, s'écarte et serre, serre encore cette main glacée qu'elle tient entre ses doigts. Freya. Sa petite soeur, celle qu'elle a toujours préservée, celle qu'elle a toujours gardée à ses côtés. Si elle ne souhaite que son ascension, elle sait qu'au fond de son coeur vénéneux, une pointe de regret subsiste quant à ses méthodes. A ce moment précis, alors que toute la souffrance émerge de cette enveloppe ébréchée, Ravenna sent resurgir en elle quelques fragments de leur passé, alors qu'elles n'étaient encore que des enfants. Et l'amour resurgit avec eux. L'amour d'une soeur pour sa cadette, celui que nul ne peut briser. Personne, sauf les deux principales antagonistes du récit qu'elles forment. Oui, Ravenna a bien conscience que ce qu'elle vient d'accomplir, si cela a permis de révéler à Freya ses dons les plus profonds, effondrera à jamais leur amour, si tout venait un jour à se révéler.

« Te souviens-tu du jour où Mère nous a quitté.. ? »

Un jour miséricordieux où la maladie avait fait de leur parente un spectre errant dans un château trop grand. Elles n'étaient pas des princesses. Elles n'étaient pas réellement ce que l'on appelle des nobles. Elles n'étaient que deux enfants entre des murs trop grands, fixant leur mère basculer dans le néant, chaque jour un peu plus. Elles n'étaient que deux pâles petites filles aux cheveux longs, aux larmes bleues, enfermées dans les bras de leur frère. Elles étaient seules, ils l'étaient tous.

« Lorsque j'ai commencé à avoir des dons. »

Ce soir-là, alors que la vie avait définitivement quitté le corps de leur génitrice, Ravenna avait pleuré toutes les larmes de son pauvre corps, et tous les hurlements ne suffirent pas à calmer la douleur. Rien ne put lui donner plus de satisfaction que l'évacuation de toute sa souffrance. Et c'est ainsi que naquirent ses premiers pouvoirs. « Tu es la plus belle d'entre toutes, ma chérie. Tu seras toujours la plus belle d'entre toutes. » disait-elle, chaque jour. Et elle le fut, pour elle.

« Ma douleur fut aussi palpable que celle que tu possèdes aujourd'hui en toi. »

La perte d'un enfant demeure un sentiment dont elle ignore absolument tout. Mais elle sait ce que souffrance et douleur engendrent face au deuil d'un être cher. Et dans les méandres de son regard blanc, elle se perd un instant.

« Cela fait quatre jour que tu es inconsciente. J'ai cru.. que tes pouvoirs t'avaient plongée dans un sommeil de glace. »

Et même si son inquiétude est manifestement surjouée, Ravenna a bel et bien été inquiète, ces quelques jours durant. Elle se penche doucement vers elle et se pince la lèvre.

« Tes.. dons se sont manifestés de manière très intense, et très violente. Tout comme moi, tu possèdes un pouvoir immense, c'est certain. Tu as.. Tu as plongé toute la région dans un hiver éternel. »

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